Les plans 1e suscitent-ils encore de l’intérêt ?

18.3.2021 – Après la modification de certaines dispositions de la loi sur le libre passage il y a quatre ans, la demande de plans de pension pour dirigeants dans le cadre des plans 1e a augmenté. Ces solutions présentent-elles encore un intérêt pour les entreprises et leurs dirigeants ? Le potentiel du marché était en effet estimé à l’époque à environ 50 milliards de francs suisses, soit les avoirs de retraite qui allaient s’accumuler dans ces plans au cours des prochaines années.

Les plans 1e permettent d’assurer des montants de salaire compris entre 129 060 CHF et 860 400 CHF. Les salaires inférieurs ne peuvent pas être assurés dans ces régimes spéciaux de prévoyance professionnelle. Ce sont les assurés qui décident de leur propre stratégie de placement. Ils bénéficient d’un rendement positif, mais doivent également supporter eux-mêmes les éventuelles baisses de cours.

La demande des entreprises et du management semble se maintenir. La pandémie du covid-19 ne modifie en rien cette tendance. D’une part, les marchés boursiers se sont rapidement redressés il y a un an après un bref effondrement et, d’autre part, de nombreux cadres aux salaires plus élevés travaillent dans des secteurs et des entreprises qui ne sont pas ou peu touchés par la pandémie.

En Suisse, environ un salarié sur dix gagne un revenu brut supérieur à 129 060 francs. Ces personnes sont potentiellement intéressées par les plans 1e. Selon une étude de PricewaterhouseCoopers PWC, les avoirs de prévoyance de ces plans 1e s’élèvent actuellement à environ 5 milliards de francs suisses. Cela ne représente qu’environ 0,5 % du total des actifs des régimes de prévoyance professionnelle. Le potentiel est donc encore important, et une croissance de l’ordre de 10 à 20 milliards de francs suisses dans les 3 à 5 prochaines années semble tout à fait envisageable.